S’installer en libéral après l’internat : par où commencer ?

De nombreux jeunes médecins décident de s’installer en libéral après l’internat… Et font face à de nombreuses démarches ! Mais par où commencer ? Pas de panique, il suffit juste de se poser les bonnes questions et d’avancer étape par étape dans le bon ordre vers votre objectif tout en étant bien accompagné. Suivez notre guide pour une installation en libéral après la fac de médecine👇
En résumé :
- Devenir médecin libéral implique de nombreuses démarches mais peut se faire sereinement avec un bon accompagnement.
- Trois options existent à la sortie de l’internat : remplacement, collaboration ou installation directe.
- Il faut accomplir des démarches obligatoires comme l’inscription à l’Ordre, la déclaration à l’URSSAF et la souscription à une assurance RCP.
- Le choix du statut juridique et fiscal (BNC, SEL, micro-BNC…) est crucial pour optimiser son activité.
- Des aides financières et des accompagnements existent, notamment pour l’installation en zones sous-dotées ou via des dispositifs comme Hiway.
Se poser les bonnes questions avant de s’installer
Suis-je prêt à me lancer seul ?
Devenir médecin libéral, c’est se préparer à travailler seul et ce, même si vous vous associez au sein d’un cabinet groupé ou d’une maison de santé. Il vous faudra gérer les soins des patients, vos horaires, mais aussi les contraintes administratives, juridiques et fiscales. Heureusement, il existe des solutions pour franchir le cap : en faisant appel à une offre de services comme Hiway, vous bénéficiez d’un accompagnement pour médecins libéraux. Compta, compte professionnel, rémunération, administratif, gestion de patrimoine, développement du projet médical… Abordez votre installation en toute sérénité 🧘🩺
Remplacement, collaboration ou installation directe ?
À la sortie de l’internat, 3 options s’offrent à vous si vous souhaitez devenir libéral :
- Le remplacement : Étape stratégique, cela offre un tour d’horizon du métier au jeune praticien diplômé de médecine qui teste sa capacité à exercer sans s’engager (et on trouve souvent des opportunités dans sa propre région !). Retrouvez notre article sur le remplacement médecin pour bien peser les avantages et inconvénients de ce statut.
- La collaboration : il s’agit pour le médecin d’intégrer un cabinet déjà existant en récupérant une partie de la patientèle tout en y ajoutant la vôtre peu à peu. La collaboration est un moyen de démarrer son activité en douceur avec une structure déjà en place.
- L’installation : ceux qui aiment faire les choses à leur manière et qui n’ont pas peur d’entreprendre se lancent dès leur première année d’activité dans une installation libérale avec leur propre cabinet de soins.
Secteur 1, secteur 2, OPTAM : quel choix ?
Voici ce qu’il faut savoir sur les différents secteurs au moment de créer son activité libéral :
- Secteur 1 : le praticien propose des tarifs fixes sans dépassement d’honoraires, selon la convention nationale. En contrepartie, vos cotisations sociales sont partiellement prises en charge et vous dépendez de l’Assurance maladie des praticiens et auxiliaires médicaux (PAMC).
- Secteur 2 : le médecin peut effectuer des dépassements d’honoraire mais avec discernement. L’Assurance maladie rembourse votre patient à la hauteur des tarifs conventionnés et sa complémentaire santé se charge de couvrir votre dépassement d’honoraires.
- OPTAM (Option de pratique tarifaire maitrisée) : elle s’adresse aux médecins secteur 2 et aux conventionnés secteur 1 qui ont le droit d’exercer en secteur 2. En adhérant à l’Optam, vous offrez à votre patient la possibilité d’être mieux remboursé.
Les démarches administratives à accomplir
Après votre internat, vous aurez dès votre première année de nombreuses démarches administratives à accomplir pour exercer votre métier de médecin généraliste en toute légalité. Si ces étapes vous effraient, gardez en tête qu’une offre de services comme Hiway peut vous accompagner dès le début de votre projet médical au sortir de la fac de médecine…
Inscription à l’Ordre et à la CPAM
Une fois diplômé de la fac de médecine, vous devez vous inscrire auprès du conseil départemental de l’Ordre des médecins. Une fois l’inscription à l’Ordre acquise, vous vous manifestez auprès de la CPAM de votre région d’exercice en précisant votre niveau de conventionnement (1, 2, Optam…).
Déclaration d’activité à l’URSSAF
En tant que libéral, vous devez vous déclarer auprès de l’URSSAF dans les 8 jours suivants votre début d’exercice. Vous devez ensuite effectuer auprès du même organisme une déclaration d’activité chaque mois ou trimestre.
Affiliation à la CARMF et choix du régime de retraite
Dès le mois suivant les débuts de votre activité de médecine libérale, vous devez vous enregistrer auprès de la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF) qui enregistrera votre affiliation dès le début du trimestre civil suivant. Votre affiliation à la CARMF vous fait cotiser à trois régimes de retraite : la retraite de base, la complémentaire vieillesse et le régime des allocations supplémentaires de vieillesse (ASV). Vous avez aussi droit à un régime de prévoyance et un régime facultatif sous forme de plan d’épargne retraite (PER).
Assurance RCP, local, logiciel métier, etc.
Après avoir satisfait à toutes les démarches administratives (inscription à l’Ordre, à l’ARS de votre région, etc.), vous pouvez vous concentrer sur votre activité professionnelle. Cela passe par des investissements en lien avec votre lieu d’exercice (local, équipement, logiciel métier…) mais aussi par l’assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RCP). Celle-ci est obligatoire et vous prémunit en cas de dommage causé à un patient lors d’un acte médical (erreur clinique, faute ou accident en lien ou non avec les soins).
Le choix du statut juridique et fiscal
Exercer en entreprise individuelle (BNC)
Un médecin libéral, s’il s’installe en tant qu’entrepreneur individuel, peut choisir de déclarer chaque année ses revenus en Bénéfices Non Commerciaux (BNC). Statut le plus simple car il n’implique pas de créer de société, il engage toutefois le patrimoine personnel en cas de dettes.
Créer une SEL ou une société (SELARL, SELAS…)
De nombreux médecins choisissent de créer une société pour s’associer. Ils peuvent le faire au sein d’une société d’exercice libéral (SEL) avec trois possibilités :
- SELARL : SEL à responsabilité limitée (parts sociales pour chaque associé) ;
- SELAS : SEL à actions simplifiées ;
- SELCA : SEL en commandite par actions.
Micro-BNC, régime réel, option IS : quelle fiscalité ?
Voici les options qui s’offrent au praticien qui déclare ses revenus en BNC :
- Micro-BNC : simple car pas de tenue de comptabilité mais pas avantageux car il n’est pas possible de déclarer plus de 77 700 € de CA / année. Aussi, il n’y a pas la possibilité de déduire des frais professionnels ;
- Régime de la déclaration contrôlée : une tenue de comptabilité est exigée et il y a la possibilité de déclarer > 77 700 € de CA / année tout en déduisant des frais ;
- Option IS : En BNC, la déclaration se fait automatiquement à l’Impôt sur le revenu (IR) mais depuis 2022, il est possible de demander à passer en imposition sur les sociétés (IS) et d’être, de fait, assimilé à une société même en tant qu’entrepreneur individuel.

Aides à l’installation pour les jeunes médecins
Aides ARS / CPAM selon la zone d’installation
S’il existe des dispositifs spécifiques pour les déserts médicaux qui varient selon la région (voir plus bas👇), d’autres aides émanant de l’ARS ou de la CPAM peuvent être sollicitées en fonction de son lieu d’exercice. En région Ile de France, par exemple, on aide individuellement les médecins généralistes ou spécialistes de premiers recours, ainsi que les infirmiers, kinés ou sage-femmes via le contrat régional d’exercice sanitaire (CRES). L’aide permet de financer des travaux d’installation ou de l’achat de matériel médical.
☝️ Le praticien s’engage à maintenir l’activité pendant 15 ans pour les biens immobiliers et 5 ans pour les biens mobiliers.
Par ailleurs, les Unions Régionales de Professionnels de la Santé (URPS) accompagnent les médecins libéraux avec la mise en relation de différents acteurs qui peuvent vous aider dans la construction de votre projet. Des aides à l’investissement immobilier sont ensuite proposées afin de favoriser votre installation dans la région concernée.
Aides fiscales et exonérations temporaires
Comme pour toute entreprise, l’exonération de CFE est possible lors de votre première année en tant que libéral (ou bien si votre CA est < 5 000 € / an). Cette exonération est aussi possible si vous déclarez des BNC tout en étant installé dans une commune de moins de 2 000 habitants.
👉 Retrouvez toutes les informations que vous avez besoin sur la CFE profession libérale et envisagez votre installation avec plus de sérénité !
Renseignez-vous aussi localement sur les prêts santé, qui sont des prêts d’honneur à taux zéro à destination des professionnels de santé.
Dispositifs spécifiques pour zones sous-dotées
L’État cherche à favoriser l’arrivée de jeunes médecins dans des zones prioritaires à travers une série de dispositifs proposés par l’ARS ou la CPAM :
- Le contrat d’aide à l’installation des médecins (CAIM) ;
- Le contrat de début d’exercice (CED) ;
- Le contrat de stabilisation et de coordination des médecins (COSCOM) ;
- Le contrat de solidarité territoriale médecin (CSTM).
Acheter ou louer un cabinet : que faut-il anticiper ?
Budget prévisionnel, investissements, matériel
Comme tout entrepreneur, vous devez établir un business plan et anticiper vos recettes et vos dépenses en construisant un budget prévisionnel. Avant de vous lancer dans l’aventure libérale, pensez aux investissements à consentir (matériel, ameublement, travaux, secrétariat…). Pour bien anticiper cette phase de lancement, faites appel à un expert de la comptabilité profession libérale qui va vous guider dans vos prises de décision.
Bail professionnel ou contrat de location-gérance
Le bail professionnel est le plus adapté pour les médecins libéraux car il est très souple. L’engagement se fait sur une durée de six ans au minimum renouvelable. Le contrat de location-gérance porte sur une reprise de fonds de commerce, il est donc moins adapté à un praticien libéral.
Intégrer une maison de santé ou cabinet de groupe ?
Le cabinet de groupe offre une mutualisation des charges (immobilier, équipement, entretien…) et peut être mono-professionnels ou bien regrouper plusieurs disciplines de soins sans qu’il n’y ait pour autant d’interactions particulières entre les différents spécialistes.
La maison de santé (MSP) offre quant à elle un environnement pluridisciplinaire intéressant avec des patients qui voient leur parcours de soin simplifié grâce à un projet de santé pensé en commun. Comme dans un cabinet de groupe, il existe un partage des moyens matériels et humains (équipement, immobilier, personnel…). Il s’agit d’une forme « tendance » d’installation aujourd’hui en France car elle permet de regrouper l’offre de soins au même endroit.
Il n’y a qu’une bonne réponse à cette question : oui, il faut être (bien) accompagné pour démarrer son activité libérale. Et voici pourquoi👇
Rôle de l’expert-comptable et du juriste
Le statut de libéral offre beaucoup d’avantages et permet de maitriser le rythme de sa vie mais les contreparties en termes de gestion sont nombreuses. Comptabilité, fiscalité, optimisation, gestion de patrimoine… Il est important de confier ces tâches importantes à un expert comptable pour médecin pour vous mettre en conformité avec vos obligations.
Il vous aidera par ailleurs à anticiper vos cotisations sociales et à sécuriser votre trésorerie. Sans oublier son accompagnement humain réconfortant et ses astuces pour déduire fiscalement et vous aider à optimiser vos revenus.
Outils et services d’accompagnement spécialisés
Hiway accompagne les médecins libéraux grâce à une offre de services complète réunie au sein d’une app performante. De l’accompagnement au lancement à la comptabilité en passant par la gestion de patrimoine, la protection sociale et le conseil patrimonial, faites confiance à ceux qui savent accompagner au mieux les médecins libéraux ! 🩺🤝
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