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Salaire médecin libéral : combien gagne vraiment un médecin ?

Mais combien gagne vraiment un médecin libéral ? Pour bien comprendre comment se calcule la rémunération des praticiens libéraux généralistes et spécialistes, retrouvez notre article : spécialités mieux rémunérées, secteurs conventionnés, revenu moyen, zone d’implantation, différence moyenne brut/net, statut juridique, optimisation… On vous explique tout 👇











En résumé :

  • Les revenus des médecins libéraux varient fortement selon la spécialité : de 417 500 € par an pour les radiothérapeutes à environ 88 400 € pour les pédiatres, avec les généralistes autour de 98 300 €.
  • La rémunération dépend aussi du secteur de convention (1, 2 ou 3), qui détermine la possibilité de pratiquer des dépassements d’honoraires, et donc d’augmenter ses revenus.
  • La localisation influence également le salaire : les zones rurales ou sous-dotées offrent des aides et exonérations, tandis que les grandes villes, plus concurrentielles, limitent souvent les dépassements d’honoraires.
  • De nombreuses charges réduisent le revenu net : cotisations sociales (URSSAF, retraite), frais professionnels (loyer, matériel, logiciels, assurances, personnel), responsabilité civile obligatoire et prévoyance.
  • Pour améliorer leur revenu net, les médecins libéraux peuvent optimiser leur statut juridique, mutualiser certaines charges via des regroupements (SCM), et bénéficier d’avantages fiscaux (contrats Madelin, PER, assurance-vie).

Salaire brut d’un médecin libéral : de quoi parle-t-on ?

Revenus moyens constatés selon la spécialité

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié un rapport sur l’année 2021 (dernier en date) concernant le revenu des médecins libéraux. Voici les moyennes de revenus par an et par spécialité : 

 

  • Radiothérapeutes : 417 500 € 
  • Médecins nucléaires : 283 300 €
  • Radiologues : 212 700 €
  • Ophtalmologistes : 191 900 €
  • Anesthésiste-réanimateurs : 191 700 € 
  • Anatomo-cyto-pathologistes : 189 500 €
  • Oncologues médicaux : 187 100 €
  • Spécialités chirurgicales : 178 300 €
  • Oncologues : 163 000 €
  • Gastro-entérologues : 149 000 €
  • Oto-rhino-laryngologistes : 133 100 €
  • Pneumologues : 129 900 €
  • Gynécologues-obstétriciens : 117 700 €
  • Autres spécialités : 114 900 €
  • Médecins généralistes : 98 300 €
  • Dermatologues : 96 800 €
  • Psychiatres et neuropsychiatres : 92 800 €
  • Rhumatologues : 92 200 €
  • Pédiatres : 88 400 €

Différences entre secteur 1, secteur 2 et secteur 3

Tout d’abord, un bref rappel : ce qu’on appelle « secteur » concerne la tarification des médecins et le remboursement par l’Assurance maladie 👇

  • Secteur 1 : tarifs fixes conventionnés par la Sécu sans dépassement d’honoraire ;
  • Secteur 2 : tarifs libres avec dépassements d’honoraire possibles mais l’Assurance maladie rembourse sur la base du tarif conventionné ;
  • Secteur 3 : tarifs non conventionnés, rarement remboursés par l’Assurance maladie.

En fonction de son secteur et de son niveau d’études, le médecin libéral peut donc avoir la possibilité d’effectuer des dépassements d’honoraire, ce qui fait automatiquement croître ses revenus.

Écarts selon la région et le mode d’exercice

La zone d’implantation du médecin libéral impacte sa rémunération. Dans certaines zones, par exemple, le dépassement d’honoraire est plus courant car la patientèle est plus aisée. 

Dans d’autres, notamment les grandes villes où la concurrence entre praticiens est forte, le médecin fait moins de dépassements d’honoraire.

 

Enfin, dans des zones rurales ou faiblement pourvues en offre médicale, le médecin généraliste ou spécialiste voit sa rémunération croître car l’Etat a mis en place des mesures incitatives pour compenser cette désertification médicale. Ainsi, il peut bénéficier de dispositifs d’exonération fiscale ou d’aides à l’installation.

Charges et cotisations sociales à déduire

Cotisations URSSAF et caisse de retraite

Comme tout indépendant, le médecin libéral paie ses cotisations de l’urssaf ainsi que ses cotisations auprès de sa caisse de retraite. Elles sont donc à soustraire de la rémunération totale du praticien.

Charges professionnelles (loyer, matériel, assurances, logiciels, etc.)

Les charges professionnelles ont un impact sur la rémunération des médecins libéraux, généralistes ou spécialistes. Elles comprennent : 

  • Le loyer ou le crédit du lieu d’exercice ;
  • Le matériel médical à renouveler régulièrement ;
  • Les assurances professionnelles ;
  • Les logiciels métier ;
  • La couverture santé complémentaire ;
  • Les frais d’organisation et d’entretien (secrétariat, personnel de ménage…).


Pour avoir une vision globale de votre rémunération en prenant en compte l’ensemble de vos frais, pensez à Hiway, qui se tient aux côtés des médecins libéraux. Optimisez votre facturation grâce à des outils simples et automatisés qui vous permettent de vous concentrer sur vos patients.

Impact des assurances obligatoires (RC pro, prévoyance)

En tant que médecin libéral généraliste ou spécialiste, vous devez souscrire à une Responsabilité civile professionnelle (RC pro). Elle vous couvre ainsi en cas de préjudice subi par un patient dans le cadre de l’exercice de votre métier. La RC Pro doit donc être inclue dans le calcul de votre rémunération, de même que votre prévoyance. 

 

En tant qu’indépendant, la prévoyance peut compenser vos pertes d’activité en cas de maladie ou accident. Pas obligatoire, la prévoyance est néanmoins rigoureusement conseillée afin d’anticiper les coups durs.

Salaire net d’un médecin libéral : combien reste-t-il vraiment ?

Différence brut / net en libéral

En libéral, le brut et le net sont différents des salariés. Le brut, ou plus précisément le chiffre d’affaires, correspond à l’ensemble des consultations encaissées par le médecin. Le net correspond au chiffre d’affaires moins les charges évoquées plus haut 👆(cotisations sociales, assurances, mutuelle santé, prévoyance, charges professionnelles…). 

Estimation des revenus nets selon le chiffre d’affaires

Pour vous faire une meilleur idée des revenus nets (avant impôt) par rapport au chiffre d’affaires, voici un exemple concret : 

👉Bertrand, médecin généraliste conventionné secteur 1, dégage un CA mensuel de 10 000 euros.

Il doit dépenser environ 1 300 euros par mois de charges professionnelles (loyer, assurances, entretien, etc.).

Selon l’URSSAF, ses cotisations sociales mensuelles s’élèvent à 2 229 €. 

Sa rémunération nette mensuelle avant impôt est donc de 6 471 €.

Comparaison avec les médecins salariés (hôpital, clinique)

La rémunération du médecin salarié est en moyenne inférieure à celle du libéral. Beaucoup de médecins généralistes ou spécialistes salariés par l’hôpital cumulent d’ailleurs les deux statuts pour augmenter leurs revenus avec la tenue d’une consultation privée en cabinet.

Un poste fixe offre une stabilité et moins de tracas administratifs mais cela plafonne la rémunération et empêche de gérer son emploi du temps comme vous le souhaitez.

Bon à savoir : dans le public, le salaire brut mensuel oscille entre 4 000 et 8 000 euros en fonction de l’échelon et de l’ancienneté. Dans le privé, on se situe entre 4 500 et 9 000 euros.

Comment améliorer son revenu net en tant que médecin libéral ?

Choix du statut juridique (EI, SELARL, SELASU…)

Choisir le statut pour s’installer en médecin libéral est décisif pour bien lancer votre activité. Vous avez le choix entre plusieurs statuts : 

 

  • Vous lancer en EI, l’entreprise individuelle ;
  • Créer une SELARL, la société d’exercice libéral ;
  • Vous associer en SCP, la société civile professionnelle ;
  • Vous regrouper en SCM, la société civile de moyens.


Pour bien réussir votre lancement d’activité, Hiway vous aide à choisir le meilleur statut pour médecin libéral. Car réussir son installation, c’est savoir bien s’entourer pour ne se concentrer que sur votre cœur de métier, le soin des patients.

Optimisation des charges (mutualisation, groupement, SCM)

Pour une optimisation de la rémunération, de nombreux médecins généralistes se regroupent en SCM. Ainsi, vous mettez en commun des moyens (secrétariat ou entretien, par exemple…) avec d’autres praticiens afin de faire baisser le montant des charges. 

Retrouvez notre article dédié à la comptabilité pur médecin libéral afin de bien comprendre les enjeux (tenue de comptabilité, déclas fiscales, type d’imposition…) au moment de votre installation en cabinet.


Pour bien réussir vos débuts et pérenniser votre cabinet, Hiway vous accompagne pour votre activité libérale : lancement, gestion de la compta, optimisation de la rémunération, développement du projet médical, conseils sur mesure… Grâce à un accompagnement taillé pour les médecins libéraux, s’installer en solo après l’internat est devenu plus facile !

Avantages fiscaux et prévoyance (contrats Madelin, PER, assurance-vie)

Être libéral, c’est aussi pouvoir bénéficier d’avantages fiscaux. Vous pouvez par exemple souscrire aux contrats Madelin : ces contrats à destination des travailleurs non salariés concernent la prévoyance, la complémentaire santé ou la garantie chômage. Ils vous permettent de déduire une partie du montant des cotisations de ces contrats de vos bénéfices imposables.

Les médecins libéraux peuvent aussi bénéficier de déduction fiscale grâce au PER (fiscalité plus légère au moment de la retraite et versements volontaires déductibles).


Si vous hésitez pour votre placement retraite entre assurance vie ou PER, sachez que l’assurance vie est aussi une solution qui présente des avantages fiscaux. D’ailleurs, il est recommandé d’ouvrir une assurance le plus tôt possible afin de préparer votre retraite. C’est au moment où vous êtes actif que vous pouvez mieux anticiper vos vieux jours !

FAQ

Quel est le salaire moyen d’un médecin libéral en France ?

En France, la rémunération moyenne d’un médecin libéral dépend de plusieurs facteurs : sa zone d’implantation, son secteur de convention et surtout, sa spécialité. En effet, on note de grandes disparités de revenus entre un radiothérapeute (417 500 euros par an en moyenne) et un pédiatre (88 400 € par an). Un médecin généraliste se situe quant à lui autour de 98 300 € par an et un ophtalmologiste autour de 191 900 euros par an. L’expérience compte aussi : un médecin généraliste ou spécialiste qui achève ses études gagne moins qu’un médecin en fin de carrière.

Combien un médecin libéral garde-t-il après charges et impôts ?

Voici un exemple concret. Emma, professionnelle de santé spécialisée conventionnée secteur 1, enregistre un CA mensuel de 15 000 €. Elle dépense environ 2 000 € par mois de charges professionnelles.

Selon le calcul estimé par l’URSSAF, ses cotisations sociales au mois s’élèvent à 3 172 €. 

Si on se base sur le revenu net mensuel obtenu (9 828 €), ses impôts sur le revenu sont estimés à 2 836 €.

Après charges et impôts, on obtient donc une rémunération de 6 992 € pour un chiffre d’affaires de 15 000 €.

Salaire médecin libéral vs médecin salarié : qui gagne le plus ?

Généralement, le médecin libéral gagne davantage que le médecin salarié à spécialité et expérience équivalentes. Les salaires proposés dans le public ou le privé sont en effet en dessous de la rémunération nette obtenue par le praticien libéral. De nombreux médecins salariés font d’ailleurs le choix de tenir une consultation privée en dehors de leur poste fixe afin de faire croître leurs revenus.

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