Freelance brut net : comment calculer son salaire en 2025 ?

De toute évidence, le calcul du salaire brut ou net d’un freelance et d’un salarié repose sur des bases bien différentes. Un freelance fixe son TJM (taux journalier moyen) selon ses charges, de son expertise et du marché, tandis qu’un salarié perçoit un salaire fixe avec des charges prélevées à la source. Et si vous exercez en portage salarial ou au sein d’une ESN, une partie de votre salaire est également ponctionnée sous forme de commissions et de frais de gestion.
Avant de vous lancer en freelance, vous devez estimer correctement votre rémunération en tenant compte de votre TJM, des taux de charges, du régime fiscal applicable et des éventuelles commissions prélevées. Nous détaillons ces éléments dans cet article pour optimiser votre salaire de freelance. 👇
En résumé :
- Le salaire d'un freelance dépend du Taux Journalier Moyen (TJM), des charges professionnelles, des cotisations sociales et des impôts. Contrairement à un salarié, il doit gérer lui-même ces prélèvements.
- Le TJM doit être ajusté pour couvrir les frais professionnels (matériel, assurances, coworking) et les périodes non facturables (congés, prospection, gestion administrative).
- Le revenu brut d'un freelance correspond à son chiffre d'affaires total, tandis que le revenu net est ce qui reste après déduction des charges, des cotisations sociales et des impôts.
- Selon le statut juridique (micro-entreprise, SASU, EURL), le calcul du salaire net varie. Par exemple, en SASU, il est possible de choisir entre rémunération ou dividendes, tandis qu’en EURL, les cotisations sociales sont plus basses mais le cadre est plus rigide.
- Utiliser des simulateurs de revenus en ligne et/ou un expert-comptable peut aider à estimer correctement le salaire net, optimiser la gestion des charges et faire les bons choix fiscaux et sociaux.
Qu’est-ce qu’un TJM ou taux journalier moyen en freelance ?
Pour bien estimer votre salaire en freelance en 2025, vous devez appliquer un Taux Journalier Moyen (TJM) cohérent avec votre expertise et le marché. Ce montant doit refléter votre niveau d’expérience, vos compétences et la concurrence, tout en prenant en compte les spécificités de votre activité.
Pour fixer son TJM, tout freelance doit également anticiper le montant :
- des charges professionnelles (matériel, fournitures, location d’un espace de coworking, frais de repas, mais aussi les assurances, la mutuelle, la prévoyance…) ;
- des cotisations sociales dues à l’Urssaf (environ 80 % du revenu déclaré en SASU par exemple) ;
- des impôts (impôt sur le revenu, cotisation foncière des entreprises…).
Ces frais impactent directement votre revenu net. En effet, contrairement à un salarié, un indépendant finance lui-même sa protection sociale (santé, retraite, prévoyance) et les frais liés à l’activité.
En plus des frais professionnels, le calcul du TJM prend en compte les jours non facturables, comme :
- les congés ;
- la gestion administrative ;
- la prospection.
Enfin, gardez à l’esprit que votre localisation géographique peut impacter votre taux, notamment en fonction du coût de la vie dans votre région.
💡 Bon à savoir : En freelance, un TJM trop élevé peut limiter vos opportunités de mission, tandis qu’un TJM trop bas peut nuire à votre crédibilité et à la rentabilité de votre activité d’indépendant.
Pour affiner votre estimation et comparer votre TJM avec le salaire d’un salarié ou celui d’un consultant en entreprise, des simulateurs en ligne comme celui que nous avons développé chez Hiway vous permettent d’évaluer précisément votre chiffre d’affaires et le montant réel de votre rétribution après déduction des charges et impôts.
Différence entre le brut et le net pour un freelance
Lorsque l’on parle de rémunération en freelance, il faut bien distinguer le revenu brut du revenu net. Contrairement à un salarié qui perçoit un salaire après déduction des charges, un indépendant doit gérer lui-même ces prélèvements.
Pour assurer la rentabilité de son activité, il doit donc ajuster son TJM en tenant compte des cotisations sociales et des frais professionnels.
Qu’est-ce que le revenu brut ?
Le revenu brut d’un freelance correspond à son chiffre d’affaires total, c’est-à-dire l’ensemble des montants facturés à ses clients avant toute déduction. C’est l’argent que vous encaissez sur votre compte professionnel.
Contrairement à un salarié dont le salaire est automatiquement soumis aux cotisations sociales, un indépendant doit lui-même déduire plusieurs éléments pour obtenir son revenu net :
→ Les cotisations sociales : elles servent à financer la retraite, l’assurance maladie et la prévoyance. Leur montant dépend du statut juridique choisi (micro-entreprise, EURL, SASU…). Par exemple, en SASU, les cotisations sociales représentent environ 80 % de votre rémunération nette, contre environ 45 % pour un gérant d’EURL. Toutefois, la SASU offre une meilleure protection sociale, notamment en cas d’arrêt maladie, ce qui peut être un critère déterminant dans le choix du statut.
→ Les impôts : selon le statut, vous serez soumis soit à l’impôt sur le revenu (IR), soit à l’impôt sur les sociétés (IS). En micro-entreprise, l’impôt est souvent calculé sur un pourcentage du chiffre d’affaires, tandis qu’en SASU, il dépend du bénéfice.
→ Les charges professionnelles : matériel informatique, logiciels, déplacements, abonnements coworking… Ces frais peuvent rapidement s’accumuler et doivent être pris en compte dans le calcul du revenu net.
→ Les autres frais liés à l’entreprise : assurances professionnelles, comptabilité, communication, adhésion à un syndicat ou à une mutuelle, etc.
Qu’est-ce que le revenu net ?
Le revenu net représente ce qu’il vous reste après avoir soustrait toutes vos charges (cotisations, taxes, frais professionnels…) de votre chiffre d’affaires.
Contrairement à un salarié qui perçoit un salaire fixe, un freelance doit anticiper ces prélèvements et ajuster son TJM (taux journalier moyen) en conséquence pour assurer la rentabilité de son activité.
Le montant de votre revenu net peut varier d’un mois à l’autre en fonction de vos entrées d’argent et de vos dépenses.
Par exemple, si vous facturez 5 000 € sur un mois, mais que vous avez 2 000 € de charges (cotisations, impôts, frais professionnels), votre revenu net réel sera de 3 000 €.
En tant que freelance, votre rémunération peut prendre plusieurs formes en fonction de votre statut juridique :
- En micro-entreprise : votre revenu net correspond directement à votre chiffre d’affaires après déduction des cotisations et taxes, sans possibilité de vous verser un “salaire” au sens strict.
- En EURL ou en SASU : vous pouvez choisir entre vous verser une rémunération régulière ou privilégier les dividendes, selon votre stratégie financière et patrimoniale.
Adopter la bonne approche vous permettra ainsi d’optimiser votre rémunération et d’assurer la pérennité de votre activité.
Différences entre un freelance et un salarié
La principale différence entre un freelance et un salarié réside dans la gestion de la rémunération et des charges.
Un salarié reçoit un salaire net après prélèvement automatique des cotisations par son employeur. Il bénéficie d’une sécurité sociale et de congés payés, mais son revenu est fixe.
À l’inverse, un freelance est responsable de son chiffre d’affaires et doit gérer lui-même ses charges et impôts. Son TJM et son montant net peuvent varier selon les missions qu’il décroche et les charges qu’il doit supporter. En contrepartie, il a la liberté d’organiser son travail et de choisir sa stratégie de rémunération, ce qui lui permet d’être 100 % libre sur l’optimisation de son salaire net.
Comment calculer son salaire net en freelance ?
Charges et cotisations selon le statut juridique
Micro-entreprise : cotisations simplifiées
Le régime de la micro-entreprise, possible en entreprise individuelle offre une gestion allégée, avec des cotisations sociales forfaitaires :
- 12,30 % en achat et revente de marchandises (BIC) ;
- 21,20 % en prestations de services commerciales et artisanales (BIC) ;
- 24,6 % en autres prestations de services (BNC) ;
- 23,2 % en professions libérales réglementées (BNC).
Cependant, avec ce régime, vous ne pouvez pas déduire vos charges professionnelles ni optimiser votre salaire. Un abattement forfaitaire s’applique au titre de vos dépenses professionnelles au moment de faire votre déclaration de revenus professionnels. Cet abattement n’est intéressant que si vos dépenses professionnelles sont faibles.
SASU : dividendes vs rémunération
En SASU, vous pouvez :
- vous verser une rémunération soumise aux cotisations sociales élevées (environ 80 % du revenu déclaré) qui fait l’objet d’un bulletin de paie ;
- opter pour les dividendes, qui ne sont pas soumis aux cotisations sociales mais n’offrent pas de couverture sociale
- choisir aucune rémunération immédiate, en laissant les bénéfices dans l’entreprise pour investir et se constituer un patrimoine.
Ce statut permet plus de flexibilité dans la gestion de votre salaire, mais demande une bonne gestion.
👀 Bon à savoir : certains services spécialisés, comme Hiway, prennent en charge cette gestion pour vous permettre de vous concentrer sur vos missions.
EURL : imposition et cotisations sociales
En EURL, vous êtes considéré comme travailleur non salarié (TNS), avec des cotisations sociales qui représentent environ 45% du revenu.
L’imposition dépend du choix entre l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS). Ce statut juridique permet une bonne protection sociale avec des cotisations moins élevées qu’en SASU, mais est bien plus rigide dans son fonctionnement.
Comment passer du TJM au salaire net ?
Pour passer du TJM au salaire net, vous devez d’abord calculer votre chiffre d’affaires :
TJM × nombre de jours facturés.
Ensuite, vous devez
- déduire ses charges fixes ;
- soustraire les cotisations sociales.
Prenons des exemples :
- Si votre TJM est de 500 € par jour, avec 2 500 € de charges annuelles et 218 jours travaillés par an, votre revenu net avant impôt sera de 58 575 €.
- Si votre TJM est de 650 € par jour, avec 4 050 € de charges annuelles et 200 jours travaillés par an, vous percevrez 69 272,5 € de revenu net avant impôt.
- Si votre TJM est de 800 € par jour, avec 4 540 € de charges annuelles et 175 jours travaillés par an, votre revenu net avant impôt atteindra 74 503 €.
💡Le revenu moyen des 1252 freelances de la communauté Hiway est de 7 100 € nets par mois avant IR.
Quels outils pour simuler son salaire net en freelance ?
Simulateurs de revenus en ligne
Les simulateurs de revenus en ligne sont des outils conçus pour simplifier ces calculs. L’intérêt principal d’un simulateur est de donner une vision claire du salaire réellement disponible après déduction de toutes ces charges. Il aide à ajuster son TJM en fonction de ses objectifs financiers et de ses contraintes.
Un freelance qui fixe son TJM sans prendre en compte ces éléments risque d’avoir des surprises, notamment en fin d’année lorsqu’il doit payer ses charges sociales et les taxes.
Avec le simulateur pour freelance, il devient plus simple d’anticiper ses besoins financiers et d’adopter une stratégie de facturation réaliste.
Certains outils, comme celui déployé par Hiway permettent même de comparer différents statuts ou modes d’exercice, par exemple :
- en freelance classique ;
- en portage salarial ;
- en mission via une ESN.
Faire appel à un expert-comptable
Faire appel à un expert-comptable peut être une solution intéressante pour gérer sa rémunération en freelance, notamment pour s’assurer du bon respect des obligations fiscales et sociales. Un expert-comptable pourra aider à optimiser la gestion des charges, déclarer correctement les revenus et anticiper d’éventuelles régularisations.
Cependant, cette approche a ses limites lorsqu’il s’agit de comparer différents scénarios de rémunération en fonction du statut juridique ou du nombre de jours facturables.
Un expert-comptable va principalement se concentrer sur l’aspect déclaratif et sur l’optimisation fiscale selon le cadre légal, mais il ne va pas forcément analyser en détail l’impact d’un changement de statut sur le salaire net ou comparer la rentabilité d’une activité en freelance par rapport au portage salarial ou à une mission en ESN. Son rôle n’est pas forcément de modéliser différents scénarios de revenus en fonction des variations du TJM ou des charges personnelles.
En plus de ces limites, faire appel à un expert-comptable représente un coût non négligeable, surtout pour un freelance qui débute et doit optimiser chaque dépense.
💡 Expert-comptable ou Hiway ? Nous proposons une comptabilité en ligne dédiée aux indépendants, avec un conseiller disponible en illimité, une gestion automatisée des dépenses et des déclarations fiscales simplifiées. Tout se fait en ligne pour un gain de temps maximal. Chez Hiway, nous mettons également à disposition une communauté active de freelances pour échanger conseils et bonnes pratiques.
Salaire moyen des freelances en 2025
Pour bien fixer son tarif en tant qu’indépendant, connaître les prix pratiqués sur le marché est indispensable. En 2025, les revenus des freelances devraient fortement varier selon l’expérience, le domaine d’activité et le positionnement professionnel.
Le salaire net médian des freelances en France s'élevait en 2024 à 3 398 € par mois, soit environ 40 770 € par an. Ce chiffre cache toutefois de grandes disparités :
- un freelance débutant gagne en moyenne 2 200 € par mois ;
- les profils les plus expérimentés atteignent près de 7 000 € mensuels.
Certaines professions affichent des revenus particulièrement élevés. Les consultants en stratégie, les experts en cybersécurité et les data scientists figurent parmi les métiers les plus lucratifs en freelance.
TJM moyens des freelances en 2025
La plateforme Malt, spécialisée dans la mise en relation entre freelances et entreprises, publie chaque année un baromètre des tarifs pratiqués. Voici les tendances pour 2025 :
Métier |
Taux Journalier Moyen (TJM) |
Chefs de projets et coachs agiles |
687 € |
Consultants en communication, stratégie et business development |
745 € |
Webmarketing, marketing & analytics |
594 € |
Développeurs |
569 € |
Experts en data |
665 € |
Graphistes et photographes |
414 € |
Motion designers et réalisateurs |
455 € |
Rédacteurs et community managers |
435 € |
Ces chiffres permettent aux freelances de mieux situer leur tarif en fonction du marché.
👉Gardez à l’esprit que le TJM ne doit pas être fixé uniquement sur ces moyennes, mais aussi en tenant compte des charges, des périodes non facturables et des objectifs financiers individuels.
Conclusion
En 2025, le calcul du salaire en freelance repose sur plusieurs paramètres clés : le TJM, les charges professionnelles, les charges sociales et les impôts. Contrairement aux salariés, les indépendants doivent anticiper ces coûts pour déterminer leur revenu net réel et assurer la rentabilité de leur activité.
Fixer son TJM de manière stratégique est essentiel : trop bas, il met en péril la viabilité de l’activité, trop élevé, il peut limiter les opportunités. Les outils de simulation en ligne, comme le simulateur de revenus Hiway, permettent d’affiner les prévisions et d’ajuster la rémunération selon son statut juridique et de ses besoins.
Enfin, l’accompagnement d’un expert-comptable ou d’une plateforme spécialisée comme Hiway peut faciliter la gestion comptable et optimiser sa rémunération. Que vous soyez freelance débutant ou expérimenté, une bonne anticipation de vos charges et une tarification réfléchie sont la clé d’une activité pérenne et rentable.
En moyenne, les freelances Hiway gagnent 7100 € nets / mois avant IR
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