Clémentine témoigne – S’épanouir grâce au freelancing en nomade
Il y a quelques jours, j’ai reçu un message d’Alexandre, CEO de Hiway. Il m’explique qu’il aimerait donner la parole à des freelances sur les questions d’épanouissement personnel et professionnel permis grâce aux nouvelles formes de travail. Ce concept de “Future of Work” figurant parmi mes sujets de prédilection, je l’invite à m’appeler, ce qu’il fait sur-le-champ.
Introspection d’une freelance nomade
Notre échange téléphonique se déroule au café Louise, en plein cœur de la Nouvelle-Orléans. J’aime travailler dans des petits cafés indépendants, ils cristallisent souvent l’ambiance et la culture d’un quartier. Je m’excuse immédiatement auprès d’Alexandre pour le jazz en fond sonore, qui donne toutefois à cet appel professionnel un brin d’exotisme. Alexandre me présente son entreprise, Hiway, qui propose une solution d’accompagnement complète et de coaching pour les freelances dans un secteur porteur de très nombreuses opportunités : la tech. Une solution qui, à mes débuts, m’aurait sûrement facilité la vie pour être plus sereine et éviter les erreurs dans la gestion administrative, la comptabilité ou le choix des tarifs par exemple.
Notre échange gravite ensuite autour de l’épanouissement du freelancing et sur comment, en modulant notre manière de travailler, nous pouvons consacrer davantage de temps à ce qui nous anime : la passion d’un art, la pratique d’un sport, ou profiter de sa famille. Autrement dit : travailler, oui, mais profiter du reste aussi.
Après m’avoir proposé d’écrire des articles sur ces sujets, nous raccrochons. Je commande un second café qui accompagnera une session d’introspection : pourquoi je suis devenue freelance, moi, déjà ? Comment me suis-je retrouvée nomade ? Est-ce que ça me plaît encore ? Quel recul pourrais-je avoir ?
Alors avant de donner la voix à de nombreux indépendants sur les questions d’épanouissement, j’introduis cette série d’articles avec ma propre expérience de freelance (principalement dans la tech) couplée avec mon mode de vie nomade.
Passer par la frustration pour redéfinir mes ambitions
Le job de rêve
En 2018, je sors de six années d’études supérieures, diplômée à la fois d’une licence de cinéma et d’un master en communication à Sciences Po Lyon. Ma voie semble tracée et je suis prête à me lancer dans le milieu de la production audiovisuelle. D’abord, je rejoins une agence à New York, qui, sur le papier, correspond au travail de mes rêves dans une ville qui me passionne. Les mois passent et je travaille dur, tout en laissant une étrange frustration m’envahir. Elle prend la forme d’un mal-être global. J’ai d’abord blâmé la difficulté de vivre à New York où le coût de la vie est particulièrement élevé, la transition avec mon statut d’étudiante, ou encore une relation compliquée. Au bout de six mois, on me propose un nouveau contrat, que je décline par instinct.
Je me laisse une deuxième chance en rejoignant cette fois-ci une agence similaire à Rabat, au Maroc. Je suis beaucoup plus libre dans mes missions, et pourtant, la frustration s’est tellement amplifiée que je ne peux plus la nier.
Pourquoi pas moi ?
Je prends des vacances et pars en voyage dans le désert marocain. Les trajets sont suffisamment longs pour faire le point sur ma vie, mon travail, mon avenir. Je réalise alors tout ce qu’il me manque dans ces deux expériences : la créativité, la flexibilité, la mobilité, des projets qui m’animent, la reconnaissance et l’enthousiasme.
Pendant ce drôle de séjour, je reçois une notification : c’est une offre de rédactrice freelance pour une start-up française. Interpellée, je lis la description. Pourquoi pas moi ? Je vois là un signe du destin, je décide de créer mon entreprise et de postuler, tout en conservant mon emploi au Maroc pendant encore plusieurs mois. Je ne suis pas résignée à tout plaquer. J’en profite pour discuter avec des amies freelances qui m’accompagnent dans ce cheminement.
Se lancer, profiter (et ne rien regretter !)
Mon entreprise créée, je commence mes premières missions sans vraiment connaître le mode d’emploi. Fort heureusement, les collaborations se passent dans une extrême bienveillance, je chasse tant bien que mal mon sentiment d’imposteur, et je gagne petit à petit en confiance.
Je décide de prendre un billet retour en France dès juin 2018 afin de prendre un peu de temps pour installer mon business et ensuite réaliser un rêve : voyager tout en travaillant. C’est le concept de digital nomadisme : transporter son travail à l’international, à condition d’avoir un ordinateur et un accès à internet. Le sac à dos acheté et mes affaires rapatriées chez mes parents (merci !), j’ai foncé dans ce nouveau mode de vie. J’ai d’abord pris des billets pour faire la paix avec New York, puis j’ai enchaîné avec l’Italie, les Balkans, la Grèce puis le Liban. Je suis ensuite restée en France, covid oblige, pour m’envoler de nouveau en Turquie, au Mexique et au Guatemala.
Trouver son rythme
Être freelance et nomade, c’est chouette : on voit du pays, on s’exalte tous les jours devant l’inconnu, on exerce un métier qu’on aime (généralement), et on gagne de l’argent. Je pense néanmoins qu’il est nécessaire de s’appliquer une première règle d’or : celle du slow travel. Autrement dit, prendre son temps et rester au même endroit sur plusieurs semaines pour voyager et gérer correctement son activité freelance.
J’ai une deuxième règle d’or, plus pragmatique : toujours m’assurer que la connexion Internet est fiable avant de réserver un logement. Car dans certains métiers de la tech notamment, une mauvaise connexion peut s’avérer extrêmement frustrante.
Voyager pour se réaliser
Après 2 ans de digital nomadisme, j’ai trouvé mon équilibre. J’ai découvert une manière de m’épanouir en faisant ce que j’aime le plus (écrire), pour un secteur en plein essor (la tech) et de pratiquer cette activité dans des endroits inspirants. Ce mode de vie a boosté ma confiance en moi, ma créativité, et me donne l’opportunité d’écrire cet article sous la douce chaleur d’une après-midi de printemps à Austin.
Au-delà, être freelance nomade m’aide à séparer le professionnel du personnel, puisque je suis poussée à découvrir mon environnement après le travail : partir en randonnée, tester des restaurants et visiter des quartiers. Sans jamais m’imposer d’horaires stricts, je structure ma journée pour respecter les deadlines tout en profitant du reste.
L’équilibre entre le voyage et le travail indépendant me permet enfin de mieux analyser mes besoins et de toujours apprendre. En ce moment, par exemple, j’apprends à ne pas tomber dans l’écueil de dire “oui à tout”, et me concentrer sur les projets qui m’intéressent vraiment.
Mini-FAQ sur le digital nomadisme en freelance
Depuis juin 2019 donc, je n’ai plus mis les pieds au bureau. À la place, j’ai fait croître mon entreprise depuis une multitude d’endroits. Forcément, cela attise la curiosité. J’ai décidé de répondre ici aux 3 questions les plus posées sur le freelancing en nomade :
Comment se passent les collaborations professionnelles en voyageant tout le temps ?
Le travail à distance est heureusement bien aidé par les outils numériques. Je suis en communication quotidienne avec mes clients via e-mail ou Slack, et je module ma journée en fonction du décalage horaire. Mes clients, dont la plupart sont en Europe, n’ont jamais émis d’inquiétudes quant à mon mode de vie. Ils sont, au contraire, souvent curieux de savoir où je suis.
… et les relations personnelles ?!
Sur le plan personnel, il est plus difficile de créer des relations de long terme, mais heureusement, dans certains pays comme le Mexique, la communauté des nomades digitaux est immense, surtout dans la tech ! C’est une bonne manière de créer un cercle amical tout en développant son réseau.
Le sentiment de solitude peut parfois s’installer mais pour ma part, devenir freelance m’aide à développer une vie sociale de meilleure qualité (car après une journée de travail seule, on a l’énergie de voir beaucoup de monde !). Il me semble également important d’avoir une petite communauté de freelances pour faciliter le partage d’expérience.
Pour finir, vous aurez sûrement à gérer les commentaires de la part de votre entourage qui doute de votre capacité à travailler depuis une terrasse avec vue sur la mer en plein littoral portugais (“tu es toujours en vacances”). N’hésitez pas à leur expliquer calmement le concept de télétravailleur international, et tout se passera bien.
L’aspect financier en étant freelance et digital nomad : compliqué à gérer ?
En freelance, déterminer ses tarifs connaît des balbutiements au départ, rapidement résolus par l’habitude et l’expérience. J’ai mis du temps avant de comprendre ce que valait mon travail et combien je pouvais facturer. Là aussi, il est important de se faire accompagner pour éviter de sous-facturer !
Par ailleurs, en nomade, l’avantage est que vous pouvez voyager dans des pays où le coût de la vie est inférieur à la France. Vous aurez donc un meilleur pouvoir d’achat et la possibilité de mettre de l’argent de côté.
Alors… C’est parti ?
Puisque l’audace réussit à celles et ceux qui savent profiter des occasions, et si l’idée a germé en vous de devenir freelance, alors mettez vos peurs de côté et emmenez votre travail dans un coworking de Tbilissi, au bord d’une piscine à Bali, ou sur un rooftop des îles Canaries.
N’hésitez pas à vous faire accompagner pour une transition en toute sérénité. Car aujourd’hui, ce sont plus de 200 freelances qui sont suivis par Hiway, et dont les success stories seront racontées en détails dans les prochains articles.
Pour ma part, j’ai hâte de raconter la vôtre. 🙂
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En moyenne, les freelances Hiway gagnent 7100 € nets / mois avant IR