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Capital social : définition et rôle dans une société

L’apport en capital social est à la fois un levier de financement, un signal envoyé aux partenaires et même un outil pour répartir les pouvoirs entre associés. Impossible, donc, d’y couper si vous voulez créer une société solide et crédible.

Et comme chez Hiway, on aime transformer la paperasse en langage clair, on vous explique tout sur le capital social : définition, utilité, minimum à prévoir, constitution, modification et même exemples concrets pour mieux visualiser.







En résumé : 

  • Le capital social correspond à la somme des apports en argent ou en biens faite par les associés/actionnaires.
  • Il sert à financer les débuts de l’entreprise et garantit crédibilité auprès des banques, fournisseurs et investisseurs.
  • Pas besoin de millions : certaines sociétés démarrent légalement avec 1 euro symbolique (même si ce n’est pas toujours une bonne idée).
  • L’apport en capital peut évoluer (augmentation, réduction) et impacte la répartition des pouvoirs et des bénéfices entre associés.

Qu’est-ce que le capital social ?

Définition simple et claire

Le capital social correspond au montant des apports effectués par les associés ou les actionnaires lors de la création d’une société

Ces apports peuvent être : 

  • En argent (numéraire).
  • En biens (nature)

Ils donnent droit à des titres sociaux. Ces titres sont appelés “parts sociales” pour une SARL ou une EURL, et “actions” pour une SAS ou une SASU. 

Le capital social confère aux associés (ou actionnaires) : 

  • Des droits financiers (comme percevoir des dividendes). 
  • Des droits politiques (participer et voter en assemblée générale).
  • Des obligations, notamment la contribution aux pertes éventuelles de la société.
Le capital social n’existe que dans les sociétés civiles et commerciales : il est inscrit dans les statuts et doit être déclaré lors de l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS). À l’inverse, il n’existe pas avec le statut juridique de l’entreprise individuelle (EI ou micro-entreprise).

Différence avec le chiffre d’affaires et les bénéfices

Le capital social est souvent confondu avec d’autres notions financières. Vous devez toutefois différencier les concepts : 

  • Capital social : somme initiale apportée par les associés/actionnaires pour constituer la société. C’est une ressource de départ, qui reste inscrite dans les comptes de l’entreprise tant qu’elle existe.
  • Chiffre d’affaires : total des ventes de biens ou services réalisées par l’entreprise au cours d’un exercice comptable. C’est un indicateur de performance commerciale, pas une ressource initiale.
  • Bénéfices : résultat net positif obtenu lorsque les produits (chiffre d’affaires, subventions…) dépassent les charges (achats, salaires, impôts, etc.). Contrairement au capital social, les bénéfices peuvent être distribués ou mis en réserve.

Capital social fixe ou variable ?

Le capital social est généralement fixe : son montant ne peut évoluer qu’à travers une procédure formelle (assemblée générale extraordinaire, modification des statuts, annonce légale…). 


Mais certaines formes, comme la SAS, permettent d’opter pour un capital social variable. Dans ce cas, les statuts fixent un montant plancher et un plafond. Tant que l’on reste dans cette fourchette, le capital peut être augmenté ou réduit sans formalités lourdes.

C’est une solution pratique pour les entreprises en croissance rapide ou celles qui accueillent régulièrement de nouveaux associés. Attention toutefois : un capital variable peut parfois sembler moins rassurant aux yeux des investisseurs ou des banques.

Pourquoi le capital social est important pour la société

L’apport en capital social joue plusieurs rôles stratégiques pour une société :

Un outil de financement

Le capital social sert à couvrir les premières dépenses (loyer, matériel, salaires, communication…) avant que l’entreprise ne génère du chiffre d’affaires.

Un gage de crédibilité

Un montant de capital suffisant rassure les créanciers, les banques et les fournisseurs. Il montre que les associés croient en leur projet et sont prêts à l’engager financièrement.

Un instrument de répartition des pouvoirs

Le capital social détermine le poids des décisions. Plus un associé détient de parts, plus il a de voix en assemblée et plus il touche de dividendes.

Une garantie pour les partenaires

En cas de difficultés financières, le capital social constitue une protection pour les tiers. Les créanciers savent qu’ils peuvent au minimum compter sur cette base pour couvrir une partie des dettes.

Quelle est l’utilité du capital social ?

Gage de confiance pour les partenaires et les banques

Gardez à l’esprit qu’un capital social bien calibré constitue un gage de confiance pour les tiers. En effet :

  • Les banques sont plus enclines à accorder un prêt si elles voient que les fondateurs ont investi une somme conséquente dans leur projet.
  • Les fournisseurs ou partenaires commerciaux acceptent plus facilement d’accorder des délais de paiement à une société dont le capital inspire solidité et sérieux.
  • Les investisseurs considèrent souvent le montant du capital comme un premier indicateur d’engagement des associés.

💳Pour ouvrir une société, il est d’ailleurs obligatoire de déposer les apports numéraires sur un compte bancaire dédié à l’activité. Ça tombe bien : Hiway a concocté un compte bancaire pour professionnel augmenté pour les indépendants (100 % gratuit, oui !)

Répartition du pouvoir entre associés

Le capital social est aussi un outil de gouvernance. En effet, la répartition du capital détermine :

  • Le nombre de voix en assemblée générale (un associé qui détient 60 % du capital aura un poids plus fort qu’un associé minoritaire). 
  • Le droit à la perception des bénéfices (dividendes) en fonction des parts détenues. 
  • La capacité à bloquer ou valider certaines décisions stratégiques (modification des statuts, augmentation de capital, nomination des dirigeants, etc.).
Bon à savoir : dans certaines sociétés (notamment les SAS), les statuts permettent d’aménager ces règles en créant des actions à droits particuliers (droit de vote double, actions de préférence, etc.).

Protection et crédibilité de l’entreprise

Le capital social représente aussi une protection

Dans les sociétés à responsabilité limitée (SARL, SAS, EURL), les associés ne risquent que le montant de leurs apports. En cas de dettes, les créanciers ne peuvent pas toucher au patrimoine personnel (sauf garanties personnelles).

À l’inverse, dans les sociétés à risque illimité (SNC, sociétés civiles), si le capital ne suffit pas à rembourser les dettes, les créanciers peuvent saisir le patrimoine personnel des associés.

Montant du capital social : existe-t-il un minimum ?

Capital social en SAS et SASU

La SAS (Société par Actions Simplifiée) et sa déclinaison unipersonnelle, la SASU, séduisent de nombreux créateurs d’entreprise en raison de leur grande flexibilité. En effet, les avantages de la SASU font de ce statut l’un des plus prisés !

Avec le statut juridique de la SAS, le capital social peut être fixé librement dès la création. Le minimum légal est de 1 euro symbolique, ce qui rend cette forme très accessible. Cependant, il est recommandé de prévoir un capital plus conséquent pour rassurer investisseurs, banques et partenaires.

Même logique avec le statut SASU : un seul associé fixe le montant du capital. Il est possible de prévoir un capital fixe ou un capital variable, selon le projet et la volonté d’attirer de futurs investisseurs.

👉 Des questions sur les statuts juridiques ? Découvrez les différences entre SARL et SAS.

Capital social en SARL et EURL

La SARL (Société à Responsabilité Limitée) et la version unipersonnelle de ce statut juridique, l’EURL, fonctionnent sur un modèle plus encadré que la SAS.

  • Là encore, le capital est fixé à 1 euro min., mais un capital trop faible peut poser problème dans la pratique.
  • Les apports peuvent être réalisés en numéraire (argent) ou en nature (biens).
  • La répartition du capital détermine les parts sociales et donc les droits de vote et dividendes.

Avec ces statuts, la loi impose une libération immédiate d’au moins 20 % des apports en numéraire au moment de la constitution, le reste devant être versé dans les 5 ans.

Capital social en SCI

Le statut SCI (Société Civile Immobilière) est une structure prisée pour gérer ou transmettre un patrimoine immobilier. Son fonctionnement est différent des sociétés commerciales :

  • Aucun montant minimum n’est imposé par la loi, le capital social peut donc être fixé librement.
  • Les apports peuvent être en numéraire (argent) ou en nature (biens immobiliers, parts d’autres sociétés, etc.).
  • La répartition du capital détermine les droits sociaux de chaque associé sur les revenus (loyers) et sur la prise de décision.

Capital social d’autres structures

En SA et SCA, le capital social doit être d’au moins 37 000 euros.

D’autres structures comme les SNC (Sociétés en Nom Collectif), les SCOP (coopératives) ou encore les associations avec activité économique obéissent elles aussi à des règles spécifiques en matière de capital social, même si certaines fonctionnent avec une logique de responsabilité illimitée des associés.

Comment constituer le capital social ?

Apports en numéraire (argent)

Ils correspondent aux sommes d’argent déposées par les associés ou actionnaires. C’est le mode d’apport le plus courant, puisqu’il permet de doter la société de liquidités immédiatement utilisables.

  • Chaque associé verse la somme qu’il s’engage à apporter au capital.
  • En contrepartie, il reçoit des parts sociales (SARL, EURL) ou des actions (SAS, SA).
  • Le montant versé est consigné sur un compte bloqué au nom de la société en formation.
Attention à ne pas confondre avec le compte courant d’associé : dans ce second cas, il s’agit d’un prêt temporaire consenti à la société, qui n’octroie pas de droits sociaux supplémentaires.

Apports en nature (biens, matériel, locaux)

Les associés peuvent aussi apporter des biens matériels ou immatériels à la société :

  • Biens corporels : ordinateurs, véhicules, machines, locaux, mobilier…
  • Biens incorporels : brevets, licences, marques, logiciels, fonds de commerce, titres d’une autre société.

Ils sont évalués en valeur monétaire et intégrés au capital social.

  • Dans une SARL ou une SAS, la désignation d’un commissaire aux apports est obligatoire si un bien dépasse 30 000 euros de valeur, ou si l’ensemble des apports en nature représente plus de 50 % du capital social.
  • Dans une SA, le recours à un commissaire aux apports est systématique.

En pratique, les apports en nature permettent de valoriser un projet sans mobiliser de liquidités, mais ils nécessitent une évaluation rigoureuse.

Libération partielle ou totale du capital

La libération du capital social désigne le versement effectif des apports promis par les associés.

Les informations à connaître : 

  • Pour les apports en nature, la libération est toujours immédiate : le bien doit être transféré à la société dès la constitution.
  • Pour les apports en numéraire, la règle dépend de la forme juridique :
  • SARL/EURL : libération immédiate d’au moins 20 % du capital (à la constitution), le solde devant être versé dans les 5 ans.
  • SAS/SA : libération immédiate d’au moins 50 %, avec le reste à libérer dans les 5 ans également.
  • SCI et SNC : pas de règles strictes, les associés décident librement dans les statuts.

Dépôt du capital social en banque ou chez un notaire

Une fois les apports réalisés, le dépôt du capital social est obligatoire pour obtenir l’attestation de dépôt de fonds. Ce document sera joint au dossier d’immatriculation.

Deux solutions sont possibles :

  • En banque : les fonds sont déposés sur un compte bloqué ouvert au nom de la société en formation. La banque délivre ensuite une attestation de dépôt. 
  • Chez un notaire : le notaire reçoit les apports et remet l’attestation. Cette option est parfois choisie pour plus de sécurité ou si la banque tarde à ouvrir le compte.

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Peut-on modifier le capital social d’une société ?

Augmentation de capital (nouvelles parts, investissements)

Une société peut décider d’augmenter son capital social pour plusieurs raisons :

  • Financer un projet de croissance.
  • Faire entrer de nouveaux associés. 
  • Renforcer sa solidité financière auprès des banques. 
  • Améliorer son image auprès des investisseurs.

Concrètement, l’augmentation de capital peut se faire via :

  • L’émission de nouvelles parts sociales ou actions
  • L’incorporation de bénéfices non distribués aux capitaux propres. 
  • De nouveaux apports. 

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Réduction de capital (retrait d’associés, pertes)

La réduction de capital consiste à diminuer le montant inscrit dans les statuts. Elle intervient généralement dans deux cas :

  • Un associé se retire et souhaite récupérer une partie de ses apports. 
  • L’entreprise subit des pertes importantes et doit rétablir un équilibre comptable.

Cette opération permet parfois d’améliorer les ratios financiers, mais elle peut aussi être perçue comme un signe de fragilité par les partenaires.

Formalités administratives à respecter

Qu’il s’agisse d’une augmentation ou d’une réduction, la modification du capital social requiert :

  1. Une décision en assemblée générale extraordinaire (sauf si vous êtes en SASU ou EURL, et donc seul aux manettes !).
  2. La rédaction d’un procès-verbal et la mise à jour des statuts
  3. La publication d’une annonce légale
  4. Le dépôt d’un dossier au guichet unique.

💡 Ces démarches nécessitent rigueur et expertise. Pour éviter les erreurs et gagner du temps, mieux vaut se faire accompagner par un comptable pour entreprise comme ceux proposés par Hiway.

Avec Hiway, vous bénéficiez d’un accompagnement complet, de la création en ligne de votre société jusqu’à la gestion comptable et aux opérations plus complexes comme les augmentations de capital.

Exemples concrets

Création d’une SASU avec 1 euro symbolique : risques et limites

De nombreux entrepreneurs choisissent de créer leur SASU avec le capital minimum légal, soit 1 euro symbolique. Sur le papier, c’est possible et cela permet une immatriculation rapide.

Mais en pratique, ce choix présente plusieurs limites :

  • Absence de crédibilité vis-à-vis des banques et des fournisseurs.
  • Difficultés à obtenir des financements externes.
  • Image peu rassurante pour les partenaires ou clients.
  • Risque de mise en cause de la responsabilité du dirigeant si le capital initial s’avère manifestement insuffisant.

Bon à savoir : si vous souhaitez créer votre entreprise, mieux vaut anticiper vos besoins réels et définir un capital social adapté dès le départ.

Capital social conseillé pour une PME ou un médecin libéral en société

Le montant de capital conseillé dépend fortement de l’activité exercée et des besoins de financement :

  • Pour une PME de services ou de commerce, un capital de 5 000 à 20 000 euros permet de couvrir les premières dépenses (locaux, stock, communication) et de rassurer les banques.
  • Pour un médecin libéral qui exerce en société (SELARL ou SELASU), un capital plus modeste (entre 1 000 et 5 000 euros) peut suffire, puisque l’investissement initial est souvent limité (location d’un cabinet, matériel médical de base).

Impact du montant choisi sur l’image de l’entreprise

Le montant du capital social a aussi un impact psychologique sur vos partenaires et clients :

  • Un capital trop faible peut renvoyer une image fragile.
  • Un capital plus conséquent inspire confiance et crédibilité, même si tout n’est pas lié uniquement au montant.
  • Les investisseurs et créanciers voient dans le capital un signe de l’engagement des associés dans leur projet.

En clair : le capital social ne doit pas être vu comme une simple formalité, mais comme un véritable levier de confiance dans la réussite de votre société !

FAQ

Quel est le capital social minimum pour créer une société ?

En France, la plupart des sociétés (SARL, SAS…) peuvent être créées avec 1 euro symbolique, sauf les SA et SCA qui exigent 37 000 euros minimum.

Peut-on créer une société avec 1 euro de capital social ?

Oui, mais cela peut nuire à la crédibilité de l’entreprise et limiter l’accès aux financements.

Quelle différence entre apport en nature et en numéraire ?

En numéraire (argent versé sur un compte bloqué) ou en nature : biens matériels ou immatériels (machines, brevet, local…).

Le capital social peut-il être retiré par les associés ?

Non, il reste affecté à la société tant qu’elle existe. Les associés ne récupèrent leurs apports qu’en cas de liquidation ou de réduction de capital.

Comment augmenter ou réduire son capital social ?

Ces opérations nécessitent une décision en assemblée générale extraordinaire, des formalités légales et l’aide d’un expert-comptable (avec un outil en ligne comme Hiway) est vivement conseillée.

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